"Le spectacle de la nature est toujours beau"

Aristote aurait peut-être nuancé sa pensée s'il avait eu en main un 10 megapixel en mode macro.
Suite du feuilleton sur la guerre des pucerons : on a vu les gentilles coccinelles qui batifolent, les jolis syrphes qui paradent, on parlera peut-être plus tard des gracieuses chrysopes si elles daignent pointer leurs antennes, mais pour cette fois on plonge dans le cœur de l'action, en version gore.
Le champ de bataille à l'heure actuelle c'est les aubergines, et bien des feuilles ressemblent à ça :
On distingue les pucerons (des verts, des noirs, des rouges... youpi...), leurs exuvies (leurs "mues", blanches) et puis des petites boules de couleur crème. Si on y regarde de près, ces boules ce sont aussi des pucerons, "gonflés".
Malheureusement pour eux ce n'est pas à cause de la chaleur, ils ne font pas de la rétention d'eau et la transformation est irréversible : une petite guêpe (hyménoptère) parasitoïde, un Aphidius probablement,  a percé chacun de ces pucerons pour y pondre un œuf. L'oeuf éclot, la larve se développe, le puceron se "momifie", et lorsqu'il n'y a plus rien à manger la bestiole découpe avec soin un opercule circulaire pour sortir de la dépouille et mener sa vie :
Place maintenant à un autre gladiateur, un tantinet moins raffiné mais tout aussi valeureux. Sur la photo qui suit on aperçoit le bestiaire décrit plus haut, avec, au milieu du dawa, quelques asticots orangés :
Ce sont bien des asticots, des larves d'une petite mouche (diptère), une Cécidomyie.
La larve semble placide, il ne faut pas se fier à ses airs de Haribo gélifié : la bête est un ogre, elle est capable de tuer plus de pucerons qu'elle ne pourra en consommer...
François


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